UNE DÉMARCHE COGNITIVE CLAIRE
« Faire de la grammaire, c’est savoir raisonner. »
Les élèves, pour qui un regard sur le fonctionnement de la langue au détriment de ce qu’elle pourrait avoir à dire n’a rien de naturel, ont besoin de se représenter ce qui leur est demandé en grammaire.
Pour y parvenir, nous privilégions deux pistes.
La première est de restreindre le nombre des manipulations qui sont demandées et d’expliciter leur méthodologie. Cela doit permettre que les élèves s’attendent au travail à venir. Voir ici la liste des manipulations retenues.
Chacune de ces manipulations est explicitée dans une leçon où son emploi est particulièrement utile. On précise ainsi ce qu’il y a à faire, et surtout le type de savoir qu’on peut en espérer. Voir ici un exemple de leçon où est expliqué la tâche d’appariement.
Ces manipulations sont signalées par des pictogrammes. Ainsi les élèves savent où ils s’engagent et ce qu’ils peuvent en espérer.
La deuxième est de proposer le plus souvent possible, au tout début de l’étude d’une notion, une « question de recherche ».
Celle-ci doit émerger dans la première phase de la leçon, celle qui vise à susciter l’intérêt des élèves.
Cette question joue un rôle crucial : elle pose l’enjeu de l’apprentissage. La rappeler régulièrement permet d’éviter que les élèves focalisent leur attention sur la seule effectuation des tâches successives en perdant de vue l’essentiel. La rappeler lors d’un bilan provisoire permet de reformuler le chemin parcouru et de redire le but à atteindre.
Ainsi, la première leçon de conjugaison est introduite par la question : « Comment choisir les lettres de la fin des verbes ? », celle sur l’accord de l’adjectif par cette question-ci : « La cerise… peureux ou peureuse ? Pourquoi ? », etc.