LE DISPOSITIF CALAME-GIPPET

Les enjeux

L’objectif est de revenir sur les classes grammaticales. Comme la classe n’est pas indiquée au départ, les élèves sont conduits à la « reconstruire » en croisant les critères sémantiques, morphologiques et syntaxiques.

Des éléments méthodologiques

Le texte choisi comme texte de référence est extrait de la lecture en cours dans la classe, ou d’une lecture faite récemment. Il ne doit pas poser de problème de compréhension.

Pour lancer l’activité, on lit le texte de référence puis on le relit en omettant les mots soulignés. Les élèves s’expriment sur l’effet ressenti. Cette lecture lacunaire met en éveil une vigilance métalinguistique.
L’essentiel se joue dans le travail oral, éventuellement préparé par l’écrit réflexif. Pour certains élèves, celui-ci peut être amorcé par une dictée à l’adulte.
La mutualisation des critères de reconnaissance puis la discussion autour des cas douteux permettent d’affiner la reconnaissance des positions syntaxiques dans la phrase en lien avec les classes grammaticales.

L’exemple donné ci-dessus est pensé pour la fin du CE2. Au besoin, on peut reprendre le travail sur la même classe grammaticale dans une autre séance en conservant le même texte de référence mais en proposant d’autres phrases à traiter. Cela permet de remobiliser sur un nouveau corpus les critères dégagés précédemment, et de constater l’intérêt de les croiser.
Le corpus nouveau peut aussi permettre d’ « aller plus loin dans la réflexion et d’affiner la liste des critères » (1).

D’autres classes grammaticales que le nom commun se prêtent bien à cet exercice : l’adjectif, le déterminant…
On peut aussi travailler de la même façon des groupes syntaxiques, le groupe sujet, le groupe complément de phrase, voire le groupe du verbe.

 

(1) « L’entrée dans l’analyse grammaticale : les critères d’identification des constituants de la langue sont-ils socioculturellement différenciés ? », Fabienne Calame-Gippet, in Dimensions socioculturelles dans l’enseignement du français, revue Repères n°38, INRP.